~~ Taverne du Phoenix ~~
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Eleenna

Eleenna


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MessageSujet: [vote]Concours de la fin du monde   [vote]Concours de la fin du monde EmptyMar 19 Mai - 12:46

Et voici les textes tant attendus!

Certains sont un peu long mais pas moins intéressants pour autant Wink
Bonne lecture et votez pour celui que vous avez le plus aimé!

P.S.: il y a trois disqualifiés qui ne m'ont pas remis leur récit...c'est dommage...


Dernière édition par Evea le Dim 7 Juin - 11:44, édité 2 fois
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Eleenna

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MessageSujet: Re: [vote]Concours de la fin du monde   [vote]Concours de la fin du monde EmptyMar 19 Mai - 12:48

Récit n°1: La fin d'un monde

Alnora jeta un dernier regard à la lumière du Soleil, puis s’engouffra dans le souterrain, en compagnie de Sixeoclock. Les deux jeunes femmes avaient été choisies pour apporter à Nali des présents afin de renforcer son pouvoir. Le monde était menacé. Les peuples tsuchi et reikon étaient frappés d’une terrible malédiction qui les rendait malade. Le vil Nextépé tentait de les affaiblir. Les îles avaient déjà disparu, engloutissant avec elles les peuples monstres. Les dieux étaient en colère, et leur bataille avait commencé, au mépris de la vie des humains…Les totems se volatilisaient les uns après les autres. Alnora ressentait une angoisse sourde, une anxiété qui grandissait chaque jour. Elle voyait des images terribles en rêve. Le feu, les cris, le sang…

Alnora secoua la tête, comme pour chasser ces pensées néfastes. Elle prit une grande inspiration pour se calmer, et tenta de se concentrer sur sa tâche. Trouver le temple de Nali, déposer les pierres de vie que les généreux tsuchis l’avaient aidée à rassembler. Et puis partir, retrouver Foster, son tendre chevalier, qui ne pouvait malheureusement pas la suivre dans cette quête. Elle sentit son cœur se serrer en songeant à leurs adieux, et ses pensées s’égarèrent à nouveau. Son chevalier l’avait serrée très fort contre lui, en lui recommandant la prudence, comme il le faisait à chaque fois qu’ils se séparaient, même pour un temps très court. Mais cette fois il l’avait regardée intensément, longuement, et elle avait senti à travers ce regard tout l’amour qu’il lui portait. Fugitivement, elle avait eu une sensation étrange, comme si c’était la dernière fois qu’elle le voyait. Elle avait repoussé ce malaise avec la même détermination qu’elle le faisait à présent. Elle accomplirait sa tâche. La déesse serait alors assez forte pour gagner la bataille, et Sanctuaire serait sauvée. Et Alnora et Foster seraient à nouveau réunis…

Elle avançait silencieusement, perdue dans ses pensées, quand elle aperçut une lumière vacillante au détour d’un couloir.
« On approche », murmura-t-elle, saisie par la solennité des lieux.
Sixoclock acquiesça en silence, et les deux jeunes femmes continuèrent d’avancer vers la source lumineuse.
Puis l’autel apparut. La statue de la déesse de la Vie s’élevait, majestueuse et rassurante, éclairée par des bougies qui semblaient ne jamais s’éteindre. Le lieu était empreint d’une magie ancienne, qu’Alnora pouvait ressentir dans ses veines. Il y avait beaucoup de pouvoir ici, et les deux jeunes femmes espéraient que les pierres de vie qu’elles apportaient permettraient à la déesse de triompher. Sixoclock et Alnora sortirent les petites pierres violettes de leurs besaces, et les déposèrent au pied de l’autel. La lumière des bougies vacilla.
Alnora prit la parole, dans une prière à haute voix à la déesse de la Vie.
« ô grande déesse Nali. Nous t’apportons une offrande, de la part des peuples tsuchi et reikon. Nos concitoyens ont tenu à te montrer leur attachement, en te faisant cadeau des pierres de vie qu’ils ont collectées ou reçues après des épreuves difficiles. Ce sacrifice témoigne de la confiance qu’ils te portent et de leur attachement pour toi. Nous espérons que ces présents t’aideront à augmenter ton pouvoir, et à gagner la bataille que tu mènes. »

Puis les deux jeunes femmes suivirent les instructions de Moroine, et s’éloignèrent sans regarder derrière elles. Le reste du chemin se fit en silence. Alnora aurait dû se sentir soulagée à l’idée d’avoir accompli sa quête, et pourtant elle se sentait de plus en plus mal à l’aise. Une image fugitive passa devant ses yeux, celle de Foster criant son nom, le visage déformé par l’angoisse. Elle se passa la main sur le visage, et sentit la sueur couler de son front. Elle ferma les yeux, prise de vertiges. Sixoclock s’approcha d’elle, inquiète, et lui demanda ce qui se passait.

« Je ne sais pas. Je sens une catastrophe arriver. Je crains que nous n’ayons échoué. »

Alnora se reprit, et elles réussirent à gagner la sortie. Tout semblait étrangement calme dehors. Les oiseaux ne chantaient plus, le silence régnait. Un silence de mort.
Alnora sentit à nouveau le malaise la saisir. Cette fois un déferlement d’images la frappa de plein fouet. Les pierres volaient, les maisons s’effondraient, le village tsuchi était en ruines. Et au milieu du chaos, elle vit son chevalier. Elle l’avait laissé à la scierie, et il était en train de tenter de sauver le bâtiment des flammes. L’incendie ravageait l’édifice, et des dizaines de tsuchis se passaient des seaux d’eau pour tenter de l’éteindre. Mais l’eau semblait inutile face à la fureur des flammes…

Alnora vacilla sous la violence des flashs qu’elle recevait. Un grondement s’élevait de la terre, s’amplifiait jusqu’à devenir assourdissant. Et soudain l’horreur. La terre se mettait à trembler, le sol se fissurait de toute part, et elle vit le village tsuchi disparaître dans le gouffre qui s’élargissait jusqu’à former un trou béant. Le sol se dérobait sous les pieds de Foster, qui n’eut que le temps de crier le nom de son aimée avant de disparaître dans l’abîme.
« NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON ». Alnora hurla et s’écroula à terre, terrassée par la douleur.

Mais le grondement se rapprochait à présent. Il était réel, terriblement réel. Alnora comprit alors qu’elle n’avait pas rêvé. Le village tsuchi venait vraiment de disparaître, et la colère de la terre ne connaissait pas de limites. Rassemblant tout son courage, elle se releva, essuya ses larmes d’un revers de main, et fixa Sixoclock droit dans les yeux. « C’est la fin. Nos villes ont disparu, nous allons disparaître à notre tour. Nous avons échoué. J’ai été heureuse de vivre cette aventure avec toi. Nous avons fait notre possible, mais Nali n’a pas été assez forte malgré nos offrandes.»

Alnora entama alors une incantation, qui pourrait peut-être les protéger de la violence du choc. Elle ne savait pas si cela fonctionnerait, mais la souffrance serait peut-être moins vive lorsque la mort viendrait. Le sol se mit à trembler sous leur pied, et un vacarme assourdissant emplit l’air. Alnora ferma les yeux, et revit le sourire de Foster. Leur éclats de rire, leurs moments de complicité, leurs instants de tendresse. La terre valsait sous ses pieds, elle se sentait ballotée dans tous les sens. Mais elle ne sentait aucune douleur, seulement le désir profond de rejoindre son chevalier. Elle revit également les membres de son clan. Ses chers petits Cœurs-de-dragon… Ils avaient passé tant de moments intenses ensemble. A guerroyer, à fêter les victoires, à accomplir des quêtes, à conter leurs histoires au coin du feu, dans leur manoir perdu au milieu des îles d’Oubli. Un sourire se dessina sur ses lèvres, alors que la violence de la terre se déchaînait autour d’elle. Elle savait qu’elle allait retrouver tous ces êtres chers, et qu’ils seraient à jamais réunis. Un murmure s’échappa de sa bouche. « Foster, je t’aime. » Puis Alnora disparut, engloutie sous un torrent de pierres…
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Eleenna

Eleenna


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MessageSujet: Re: [vote]Concours de la fin du monde   [vote]Concours de la fin du monde EmptyMar 19 Mai - 12:49

Récit n°2:
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L’ile tant chérie, l’asile qui apportait le repos au guerriers Gwadakiller avait sombré dans une mer bouillonnante cette nuit.
Evera avait vu du bateau, Aurore sombrer sous ses yeux, et le cratère béant engloutir ses quartiers, l’oasis prés duquel Egrimm l’avait demandé en mariage.
Il ne restait de cette ile que quelques fumées flottantes au dessus de la mer, et tous savait qu’ainsi démarrais ce qu’on appellerait nombres d’années plus tard, « la fin du monde ».

Les iles s’étaient toutes faites mangées petit à petit, des monstres féroces s’étaient installer d’abords sur les iles les plus lointaines, puis peu à peu sur Sanctuaire, jusque ce rassemblement dans le désert, qui de mémoire de sistearthien ne s’était jamais vu d’équivalent.

Ils avaient envahis les villes, des temples avaient été construits à la gloire de quelques nouveaux dieux, profitant, ou créant peut être cette ère apocalyptique qui avait jeté son voile sombre sur le monde de Sistearth.

Sally c’était érigée au rang de déesse, Yindo l’accompagna pour de longues noces funèbres.
Les sistearthiens s’étaient divisés ; ceux qui aidaient Sally dans sa quête, face aux croyants qui décidait de ne pas trahir les dieux ancestraux.
La plus grande perte se trouvait ici, dans cette division qui n’aurait jamais du se créer, mais ce n’est pas elle, qui aurait pu empêcher ou décider de ce qui allait être.

C’était arrivé bien tôt.
Evera avait assisté à cette décadence, cette fierté qui poussais les sistearthiens à se battre plutôt que comprendre ce qui se jouait plus haut. Et l’avidité de certains hommes avait nourris la soif de violence qui hantait les dieux.

C’est ainsi, que nous arrivons à ce jour.

Evera débarqua du bateau, serrant contre elle un jeune corps fragile.
Un unique port était encore debout, celui de Faillariel, les seizons l’avaient protégé envers et contre tout, et c’était bien leur ville qui était la moins détruite.
Une trêve avait fini par être instaurée.

La sorcière déposait en silence son enfant aux soins d’une amie dans une auberge seizonne.
Le grand rassemblement était pour se soir, il fallait chevaucher prudemment pour arriver jusqu’au désert, sanctuaire se démembrait, des geysers apparaissait à tout moment et des monstres jusqu’alors inconnu faisait leur apparition, et lorsque l’un de ceux là apparaissais, vous ne saviez plus qui prier, avec de la chance, la mort était rapide.

Evera se mis en route, l’aube se levait à peine quand elle partit à grande vitesse de la ville.
Elle contournait les marais, ils étaient devenu trop dangereux depuis quelques mois, il ne fallait pas non plus longer les cotes, les flots y prenait le pas sur la terre.

La reikonne passa donc par l’intérieur des terres, et après de longues heures de chevauchés, s’arrêta un instant dans ce qui n’était plus de l’herbe aujourd’hui, mais un sol craquelé et noirâtre, dont la seule odeur s’en dégageant n’était que celui de la maladie et de la mort. Ainsi, avaient tournées les choses lorsque les effets de la malédiction qui avait atteint chaque sistearthien s’étaient manifestés.
Comme si l’âme de sanctuaire souffrait avec l’apparition du monstre gémissant en chaque être.

Cette malédiction, celle dont ils auraient du tous se méfier à temps. Elle n’était que la premières d’une longue série.
Evera s’assit prudemment par terre après avoir donné ses dernières céréales et de l’eau à sa licorne.
Son regard perdu dans l’immensité désertique et chaotique de ce qui était avant de belles plaines, voyait défiler les étapes de cette lutte.
L’aide apporté a Sally d’une part, la vénération des Dieux d’une autre part. Les divisions très dures qui commençaient à se former au sein de chaque peuple. La malédiction. Les démons, les cratères, la mort de Sereme et Ugmar, tout comme celle des marchands…

Chaque jour avait regardé disparaitre un peu plus de l’ancien Sistearth, chaque nuit dessinait un avenir bien funeste.
‘Royaume’,’ roi’, ‘honneur’, étaient des mots qui aujourd’hui n’avait plus de sens. Les chefs des plus grands clans s’étaient réunis en un conseil, ce jour, dans le désert, une grande réunion devait avoir lieu, les mages y prendraient les armes, les chevaliers se mettraient à faire de la magie, les sorciers tiraient à l’arc et les archers prieraient.

Evera se remis en selle, la route était longue.

Les éclats sombres de la nuit transperçaient déjà chaque individu alors que sa licorne commençait à peine à piétiner dans le sable.

La sorcière arriva prés de se qui fut dans un temps bien lointain l’oasis, un temple s’y trouvait à présent ériger. Le temple de la déesse Sally.

La jeune femme retrouva Triton, non loin Stayz était présent, ainsi que Dan dont les crocs se laissaient entrevoir. Louhi vint étreindre Evera, qui glissa un doigt dans ses cheveux.
Hijo, Limbo, Ludo, Alizéa étaient présent. Tous étaient sur les nerfs, et personne ne relâchait sa garde.

Tout prés d’eux, Evera, reconnut les Arcana prima qui dans un élan marquaient leur union.
Les Akatsuchis, les Arraches…

Evera pouvait apercevoir beaucoup de têtes connus, beaucoup de grands combattants et de grands politiciens, son regard se posait sur ses jeunes reikons venu eux aussi, qui n’avaient pas eu le temps de forger la même expérience dont elle avait pu jouir.
Ariankas, Meili, ‘Tym…

Une vois s’éleva, c’était Tarphois, le père valentin se trouvait prés de lui. Evera sembla apercevoir l’ombre de l’espion reikon.

« Mécréants, raclures, vous vous êtes laissez bernés par Sally, et vous êtes venus implorer mon aide »
Il cracha à terre.
« Valentin s’est extirpé de sa prison de feu grâce à mon maitre, il en a rapporter l’une de ses pierres dont il est seul connaisseur des pouvoirs.
Vous allez vous battre et vous mourrez pour la plupart comme des larves immondes et faibles. »

Une pierre vola jusque la tête de Tarphois qui l’esquiva sans effort.
Evera se tourna vers Triton dont manifestement le tir était bien aléatoire.

Dan commençait à montrer les crocs, Louhi posait une main sur son épaule en signe d’apaisement.


Valentin pris la parole.

« Mes fils, j’ai commis l’abominable, j’ai marié Sally et Yindo.
Mais de cette union macabre j’ai retiré une pierre magique, elle ne nous sauvera pas, mais peut être, sauvera elle sanctuaire de l’engendre maléfique de Sally. »

Le regard vide et fatigué du père valentin se posait sur sa poche, il en sortit une pierre si rouge et flamboyante que quiconque eut posé son regard dessus semblait s’y bruler.

Alma s’en approcha pour l’examiner de plus prés alors que chacun tentait de reprendre ses esprits.
Elle approcha ses mains de la pierre, comme protégeant une flamme de peur qu’elle s’éteigne, un feu qui semblait la consumer corps et âme petit à petit.

Kasusoka, se faufila comme une ombre et arriva prés de Tarphois. « Elle… Ils sont ici. »

Le cœur d’Evera se mis à battre un peu plus fort et elle semblait entendre cents autres cœurs battre ainsi a l’unisson, de stupeur et d’appréhension, de peur.
Chacun y cherchant le courage nécessaire.

Yindo fit son apparition, tout vêtu d’une cape rouge de feu, il arborait un bâton doté de pierres violettes.

Son sourire triomphant, son air narquois et méprisant …
Des erinnyes semblaient entourés à présent les lieux, accompagnées de démons et de fantômes.

Un vent glacial pénétra chaque sistearthien lorsque Effroi en proie à toute sa folie habituelle arrivait, son regard scrutateur semblant juger la force de chaque combattant présent, comme un loup affamé reniflant la fraicheur de son futur repas.

Sally arriva, royale, hautaine, et satisfaite.

Les sistearthiens commençaient à se sentir pris au pièges.

« On dis que Krali et Nali s’était querellés, et que se fut Sally qui gagna… » Chuchotait Evera à ses compagnons.
«Une veille rumeur de taverne hein » ajouta d’un air maussade Stayz.
« Leïra ne nous viendra pas en aide cette nuit, ni aucun dieu. » murmura Alizéa.


La pierre de feu, leur avait on dit, protégeait les guerriers, leur portant une protection qui leur permettrait de se battre face aux démons, fantômes, pour combattre Sally.


Un fantôme affamé avança vers un guerrier mizu, celui-ci dégaina son arme et poussa un cri d’horreur.
Personne ne s’était retourné, personne n’avait vraiment vu, c’était le coup d’envoi, le début d’une longue nuit.



Les cris des Hommes, les bruits d’épée, l’odeur persistante du sang, le froid et la peur brouillaient les sens de chacun. Tous se battaient comme il pouvait, avec toute l’expérience des batailles précédentes, avec la rage qui annonçait qu’il n’y aurait pas de seconde chance maintenant.

Chacun se battait avec ses propres armes, ses propres capacités, un groupe de guerrier n’était pas grand-chose face à une seule de ces créature qu’il combattait, mais ils tenaient bon.
Certains étaient debout, d’autre tombaient, tous bénissaient et redoutaient cette pierre qui leur donnait la force.

L’heure n’était plus aux pensées, et personne ne savait combien de temps c’était dérouler depuis le début de cette sanglante bataille. C’était une guerre en règles pour le contrôle de ces terres, et les sistearthiens savaient tout ce qu’il avait à perdre.

Evera vit Hijo lancer un sort qui toucha une masse d’ennemi dans un périmètre proche, leur visions fut troublé, Louhi, Stayz, Triton et Evera s’alliait afin de lancer un sort, alors que Rorix prenait les armes et Alizéa protégeait et soignait ses compagnons.
Chacun se battait à corps perdus.
Evera, tourna la tête un instant, dans cette masse hurlante et trébuchante de fureur, elle apercevait Alma, qui toujours, les mains autour de la pierre de feu, la protégeait comme un nouveau né.
Il semblait subir toute les conséquences de cet acte.

Des monstres tombèrent, des sistearthiens s’allongeaient dans le souffle charmeur d’Espérha, et la rage surmontait la fatigue et la peur des survivants.

Peu étaient encore debout, que se soit du coté des monstres ou des guerriers, lorsque chacun pus sentir un souffle les glacer.
Une seconde les cris semblèrent s’éteindre, et tous pu voir Alma se faire propulser en arrière lorsque Valentin planta un couteau au cœur de la pierre.


La stupeur, la résignation, la peur furent les premiers sentiments de cet instant s’allongeant sur une éternité fracassante.

La souffrance, la fureur, la virulence frappèrent ensuite chaque individu, monstre ou humain, présent.


Une aura magique puissante, douloureuse les frappa comme une lame immense et cinglante qui viendrait éventrer leur corps.

Evera entre-ouvrant les yeux vit Effroi dévorer l’âme de Tarphois, et Sally apposant son regard sur Yindo le tuait dans une lente agonie.

Valentin, Sally… Tout se mélangeait, et si personne n’avait les même questions en cet instant, tous ressentaient cette même frustration des vaincus qui se sont laissés bernés.

Le feu brulant de la pierre au pied de Valentin semblait éclairer tout le désert, aveuglant chaque pupille, chaque tentative de pensée ou de réflexion.



Ce que les combattant ne voyait pas, c’était que cet aura parcourus les terre comme un feu se propageant sur un lit d’alcool, elle atteignit les cotes, semblant emprisonner Sanctuaire.



Agenouillé à terre, Evera posait un dernier regard sur chacun de ses compagnons. Une main vient s’agripper à la sienne, elle l’aurait reconnu entre mille autres.
Elle se laissa glisser sur le coté et se blottit contre Egrimm, luttant pour diriger ses lèvres jusque le cou du chevalier, ou elle les posa en fermant les yeux.




Les geysers avaient cessé de faire leurs entrées spectaculaires et les flots s’étaient calmés, la noirceur putride des terres se voyait enrichir de la couleur de feu.
Petit à petit, des morceaux de terre se séparait, semblant s’enfuir au loin, les abords de Lynsk fondirent et se détachèrent du continent, Faillariel ne se détacha pas en un seul bloc, Leïra veillait peut être sur ce morceau de terre finalement, il se détacha au loin lui aussi.

Ainsi, Sanctuaire se brisa, par plaine entières, glaciers, ou marais, par petit morceaux et grandes étendues.





« Je chante une complainte de deux cents âmes blessées,
D’un lointain mythe vieillit d’un siècle passé,
La fin de cette terre bénite que l’on nomma Sanctuaire,
Voyageurs emplis d’alcool sentez la chaleur de cette ère.
Ma voix ne trahira point les faits,
Mais le temps transforme les batailles légendaires en mythes,
Un agonisant récit écrit à l’encre de sang.

On dit qu’un combat hors des terres eut lieu,
Entre la déesse de la vie et le dieu de la mort,
Mais aucun des deux n’en sortit gagnant.
On raconte l’épopée de peuples trahis,
Leurs âmes flotteraient encore sur nos iles perdues,
Chantant la prise de pouvoir de la déesse Sally.
Elle n’était que reine, elle voulait bien plus,
Corrompant le cœur d’un homme gémissant,
Embrassant le serment d’un prêtre mensonger.

On raconte que la terre en cet époque n’était qu’une,
Et que les quatre royaumes vivaient sur le même continent,
Les glorieuses batailles et querelles d’honneur,
Formait ainsi le visage de paix éloigné des rancunes.
La puissance d’une pierre de feu à jamais perdu,
Délivrée, jaillis d’une main coupable,
Envahis ces terres dans un souffle de douleur,
Lorsque ce père trahit son habit d’homme respectable.
N’acquit de cette apocalyptique erreur,
Les iles qui nous appelons ‘foyers’ à présent.

Amis, écoutez la complainte de vos alleux,
Ne brisez plus le lien sacré qui unit les hommes,
N’aillez plus l’arrogante fierté de défier les Dieux. »


Le troubadour se tue sur une note théâtrale de souffrance.
Personne ne semblait écouter son chant, chacun étant occupé à boire l’alcool de cette taverne réputée sur toute l’ile.
La jeune femme le regarda et glissa ses doigts sous sa clavicule où était gravé l’emblème de la famille Zaarpha.


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Eleenna

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MessageSujet: Re: [vote]Concours de la fin du monde   [vote]Concours de la fin du monde EmptyMar 19 Mai - 12:49

Récit n°3: Souvenirs de fin


Je marchais péniblement dans le vent glacé, ma monture à mes côtés. Les alentours de Shimizu, jadis si chauds et accueillants étaient désormais aussi gelés que les terres du Nord-Est...ou du moins autant qu'elles l'avaient été en un temps qui semblait maintenant reculé.
D'étranges rumeurs couraient, nul ne se souvenait alors depuis quand, ni qui ou d'où elles provenaient. Elles disaient que Laethanter était mort ou bien gravement blessé, frappé de la main même de Nextépé. Le soleil semblaient en effet terne, comme une ombre qui aurait apporté la lumière, et la lune semblait chaque nuit sur le point de se déchirer.

J'avais pour l'occasion troquée mon habituelle cape pour un manteau improvisé, fait à la va-vite de linges bénis et de fourrure d'ours. C'était à peine plus chaud, mais c'était le mieux que je pouvais espérer.
Je regardais la mangouste endormie qui remuait faiblement dans la poche que je lui avais cousue et que j'espérais assez chaude, l'animal ne pouvant pas, au contraire des djinns de feu, migrer vers des climats plus favorables, si tant était que cela soit la juste explication à leur disparition...
Même le désert était froid, l'oasis, gelée.
Et, chose inhabituelle, les sphinx semblaient se rassembler pour chasser et étaient devenus bien plus agressifs...ce que je m'expliquais par le changement brusque de climat et de mode de vie, mais que je pressentais n'être en fait qu'une explication rassurante, que j'avais bâtie moi-même dans le seul but de ne pas en chercher une autre, à la fois plus effrayante et malsaine.

Je revenais de mon enquête dans divers temples du continent: j'étais tout d'abord passé par les froides terres (qui avaient alors leur climat actuel), avant de partir dans les contrées marchandes.
De cela, j'en avais appris plus sur ces étranges rumeurs: La plupart des prêtres les écartaient d'un revers de la main, pensant plutôt à une perturbation magique puissante d'origine inconnue, bien qu'ils n'aient nullement exclu le Roi des Enfers ou ses serviteurs.
Certains croyaient la rumeur vraie mais n'étaient pas plus capables d'expliquer ni de prévoir.
Enfin, dernière catégorie, je trouvais de nombreux illuminés hurlant à travers les rues que le monde touchait à sa fin et que notre espèce serait bientôt réduite en cendres, remplacée par la domination toute puissante des Crustacés.(Ou quelque nom du même genre)
D'après ce que j'avais pu observer, une importante concentration d'énergie magique était bien en cause, causant divers dommages au sol, comme si elle s'en échappait, allant jusqu'à créer de larges fissures par endroits.
Cela ne présageait rien de bon, mais une fois de plus je m'en remettais à l'avenir pour nous guider vers la fin de cet hiver qui me semblait alors devoir être éternel. Je continuais d'avancer, encourageant comme je le pouvais ma monture dont la sombre silhouette se détachait dans cette lande incolore. Des corbeaux blancs s'envolèrent à mon passage, laissant derrière eux un cadavre mort de froid dont je ne voulais pas connaître l'espèce.
Je finis par me demander si j'étais bien sur la route, si par hasard je n'avais pas perdu de vue mon objectif en cette nouvelle terre immaculée, alors que les potions revigorantes que j'avais synthétisées venaient à manquer.
Je pensais alors que ça pouvait bien être plus qu'un simple désastre, qu'une simple réponse à nos fautes. Un renouveau total, dont la terre émergerait pure de tout sang versé, qui apaiserait les blessures de tous êtres et les réuniraient dans un sommeil réparateur.
Et déjà il me semblait glisser loin de moi, m'écarter de mon âme et la laisser enfin en paix.
Alors que le froid envahissait de plus en plus mon esprit, engourdissant mes sens, la boule de poils qui m'accompagnait sortit de sa poche et me mordit, une fois de plus, mais contrairement aux autres fois, elle avait ici une raison bien plus que valable. M'ayant réveillé au monde, je la vis qui grelottait, et lui donnais alors les quelques gouttes de potion restantes, continuant à marcher.
Et, enfin, j'aperçus ma terre: une forêt et un lac gelé.

Je me hâtais alors, malgré ma fatigue, trop lassé de voyager pour me soucier ne serait-ce que de la douleur...où bien étais-ce l'effet de cette bise glaciale?
Toujours est-il que je parcourais aussi vite que possible le chemin restant, et m'en retournais dans la première auberge à l'entrée de la ville espérant, en plus d'une bonne soupe chaude, retrouver vifs en bonne santé des compagnons qui m'avaient décidément bien trop manqués, priant que ce climat inhabituel arrive à sa fin le plus vite possible, même si j'ignorais quelle pitoyable fin ce devait être.
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MessageSujet: Re: [vote]Concours de la fin du monde   [vote]Concours de la fin du monde EmptyMar 19 Mai - 12:52

Récit n°4:

Ma venue en ce monde avait été un peu chaotique.
Après avoir subi la haine et la violence, des moments de sérénité s’étaient gravés en moi.
M’apportant l’amour et l’amitié, le goût de la vie avait de ces saveurs des plus délicieuses.

Pourtant depuis quelques semaines, quelque chose se préparait.
L’odeur qui était dans l’air était chargé en confusion et terreur.
Certaines créatures combattues autrefois avaient disparus.
Les îles disparaissaient également englouties par des raz de marée.
les animaux paraissaient complètement affolés.
Je ne reconnaissais plus mes loups.
L’équilibre de ce monde était perturbé.
Quelle en était la cause ? je ne le savais guerre.
Peut-être étaient elles plusieurs…
Une chose est sûre c’est que le monde tel que nous le connaissions allait disparaître.
Allait-on vers un monde dirigé par une seule personne ?
Les démons des enfers remonteraient ils pour tous nous anéantir ?

Les embruns de la mer se faisaient plus salés que d’habitude.
La folie gagnaient le cœur des gens tout royaume confondu.
Ceux qui autrefois étaient amis, devenaient ennemis mortels.
Les dieux se jouaient de nous !

Comme la plupart de mes camarades, j’errais désorientée à la recherche de réponses, de solutions.
Mais à quelles questions ? A quel problème ?
La panique était palpable même chez nos ennemis.
M’asseyant sur une colline surplombant la mer, je repensais à tous ces moments délicieux que j’avais vécu en ces terres : mon accueil par le grand roi Gabriel, toutes les amitiés créées avec les personnes venant de tout royaume, ma rencontre avec mon cher mari Leraikha…
Mon cher et tendre que je n’avais pas vu depuis si longtemps et dont je n’avais qu’une seule envie : être dans ses bras.
Des larmes coulaient sur mes joues.

Ma fidèle licorne, Lune, approcha son museau près de ma joue et le posa sur mon épaule.
« Tu as raison mon amie… »
Passant ma main délicatement sur sa joue, je repris les brides et sauta sur son dos.
Armant mon arc d’une de mes plus belles flèches, je me mis à chevaucher vers l’ennemi.

Les nuages se noircissaient à vue d’œil.
Les éclairs illuminaient les noirceurs de l’enfer.
Le vent qui venait contre moi, se faisait de plus en plus fort.
L’humidité dans l’air était de plus en plus fort.
La terre se mit à rugir et à trembler.
Et alors que j’apercevais mes compagnons dans une ultime bataille, la terre se déchira.
Des vapeurs âcre s’échappèrent de ces fossés qui se formaient.
La violence des secousses me fit tomber à terre.
Luna se rua et partit au galop.
Je la regardais s’éloigner en hurlant son nom mais la peur avait eu raison d’elle.
Mon attention se tourna alors aux hurlements qui venaient du champ de bataille.
Ce n’était pas des cris de guerre pour intimider l’ennemi mais des cris de terreur.
Certains tombaient dans les abîmes de l’enfer.
La terre craquelait, s’arrachait sans que quoique ce soit ne puisse rien y faire.
Je m’accrochais à ce qui me passait sous la main pour ne pas sombrer assistant avec horreur à cette scène de cauchemar.

Quant tout à coup, un vrombissement se fit entendre.
Une immense vague couvrit peu à peu le ciel.
La fin était là et contre la nature nous étions impuissants.
Je regardais cette immensité d’eau qui s’approchait vers moi comme au ralenti.
Une seule pensée me parcourait l’esprit et le cœur : mon tendre amour.
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Eleenna

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MessageSujet: Re: [vote]Concours de la fin du monde   [vote]Concours de la fin du monde EmptyMar 19 Mai - 12:53

Récit n°5:

C’est la tour sud qui tomba la première. Le fracas assourdissant des éboulements de pierres et du verre brisé sembla s’éterniser dans le hall du château de Lynsk.
Morrigane s’élança à contre courant sur l’un des seuls escaliers qui semblait encore tenir.
Emportée par la foule hurlante des courtisans terrorisés, elle trébucha trois fois avant d’atteindre le premier étage.

Elle avait été ralentie par la chute du temple noir quelques minutes plutôt, contemplant hébétée, les colonnes du lieu saint tomber une à une sous les regards horrifiés des prêtresses qui y avaient vu le signe de la fin du monde.
La fin du monde… C’est ce qui se criait à présent à Lynsk, trouvant échos dans les milliers de voix Reikonnes.
La prêtresse avait remonté le groupe de fuyardes pour emporter les pénates sacrées qui représentaient les dieux Krali et le très saint bonhomme de neige.
Elle les avait serrées contre son cœur durant les quelques mètres qui la séparait du château.

Maintenant, apeurée, elle cherchait des yeux Nan, la nourrice ou son royal époux.
Après dis minutes qui lui parurent longues comme un siècle de peine, elle aperçut la vieille servante avec ses deux enfants :
- « Où est Triton ? Où est mon époux ? »
Il lui fallut quelques secondes pour s’apercevoir qu’elle secouait la pauvre femme.
- « Nul ne le sait madame, c’est arrivé si vite »
Son regard désolé lui inspira le plus triste pressentiment mais le cri de sa petite fille la sortit de sa morbide torpeur.
Elle échangea son sac de toile qui contenait ses objets sacrés contre ses bébés et posa un instant son visage contre le leur.
Mais le vacarme ne s’arrêta pas, les murs continuaient de tomber, et son amour ne revenait pas.
Nan posa pressement sa main sur la sienne.
- « Il faut partir… Un bateau a été affrété, il ne nous attendra pas, ma dame»
Pas de réponse
- « Les enfants, ma dame… »
La reine noire secoua la tête et arpenta la salle, criant à plein poumon le nom de son mari.
Quand soudain, le vitrail de l’entrée explosa en poussière de couleur devant la triste famille.
Elle eut à peine le temps de couvrir la tête de ses bébés pour les protéger des éclats.
Cela la décida.
La mort dans l’âme, elle héla sa nourrice et quitta le château.
Quand elle atteignit la côte, sa robe avait été lacérée, il lui manquait une chaussure, ses mains et ses bras avaient été largement blessé mais le bateau était là et les petits n’avaient rien.
L’idée lui traversa l’esprit de laisser les petits à la nourrice et de rester ici sur les terres qu’elle aimait tant.
Mais quand elle vit l’air grave de Drazel et les yeux trempés de larmes de Messaline…
Elle ne pu se résigner à les laisser.

Il était tard, les côtes avaient depuis longtemps disparu de l’horizon quand les enfants s’endormirent.
Morrigane plaça ses dieux mânes sur une table de chevet de fortune et alluma une maigre bougie.
« Si les dieux ont encore quelques peines pour leur fidèle servante,
si les dieux, dans leur incommensurable cruauté, peuvent encore entendre les pleurs,
qu’ils écoutent encore ceux-ci.
Je n’ai d’autres choix que de remettre entre vos mains mon plus tendre amour.
Si je ne devais jamais le revoir, dites lui que mon cœur n’a appartenu qu’à lui,
Que mes plus douces pensées l’accompagnent où qu’il soit.
Si, à jamais, je devais souffrir de l’avoir perdu, laissez moi rêver à nos retrouvailles,
Si je dois à présent vivre dans le doute et la tristesse, qu’il se rassure, ses enfants grandiront.
Mais…
Mais s’il y avait le plus infime espoir de te revoir mon ange,
je t’attends… »
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MessageSujet: Re: [vote]Concours de la fin du monde   [vote]Concours de la fin du monde EmptyMar 19 Mai - 12:54

Récit n°6:

Noir.
Tout est noir.
Je suis entouré par les ténèbres…
Tout autour de moi le paysage est vide et en même temps, plein… Plein de ce vide. J’ai beau courir tout droit, il n’y a rien… Si je regarde à droite ou à gauche, rien ne change. D’ailleurs j’ai perdu tout repère.

Voilà de longues minutes que j’erre ainsi, ne sachant pas où je suis et comment j’y suis arrivé. C’est comme si je venais de me réveiller et que j’avais oublié les heures précédentes de ma vie, voir des jours qui sait. Mon esprit est confus, mon ventre se noue, la peur surement.
J’essaie de réfléchir, mais rien ne me reviens…
Tout à coup un point lumineux à l’horizon apparaît et attire mon attention. Je le fixe et je m’aperçois très vite qu’il ne cesse de grossir chaque seconde qui passe. Il finit par m’aveugler au point de m’obliger à fermer les yeux et de mettre mon bras droit devant mon visage.

Plusieurs secondes passent, je commence à enlever mon bras et à ouvrir les yeux… Des gouttelettes de sueurs perlent sur mon visage, je reste bouche bée, encore à moitié aveuglé par cette puissante lumière et cette chaleur qui m’assassine tout à coup qui proviennent eux deux… du soleil !
Je n’en crois pas mes yeux…
Je regarde autour de moi…

Un vent quasi inexistant, un soleil de plomb, une chaleur qui aurait raison de plus valeureux golems de Mirages, du sable brûlant qui s’infiltre partout, ma gorge sèche qui réclame de l’eau…

De l’eau…
Ma tête tourne…
Le paysage se renverse étrangement… ou bien… Non ! C’est en fait moi qui tombe, mes jambes ne supportent plus mon poids. Je m’écroule à terre, le sable me brûle le visage mais je n’ai même pas la force de me tourner, ni même de pousser un cri de douleur…

L’obscurité m’envahit de nouveau… Je… m’endors… seul dans les ténèbres.


… …

Je sens quelque chose. On dirait une main qui se pose sur mon épaule puis… un contact humide sur ma joue.
« Hein ?! Quoi ?! » Je me réveille et ouvres les yeux d’un coup tout en gesticulant légèrement. La personne qui venait de me faire un bisou, surprise par mon réveil, s’arrête aussitôt. Je me tourne vers l’inconnu et…
« Euh… »
Vision d’horreur ! Phédor se tient juste à côté de mon lit. Phédor ! J’ouvre de grands yeux ronds. Il venait de me faire un bisou ?
Déjà que le monde était en train de changer, voilà que ses habitants devenaient étranges.

Nous sommes dans la hutte du père Valentin. Je reconnais les lieux. J’avais entendu parler que Phédor avait élu domicile dans le coin depuis que Valentin était porté disparu. Je me souviens d’ailleurs d’avoir été l’une des dernières personnes à lui avoir parlé… Nous avions discuté de ces blobs, ces étranges bidules gélatineux qui se remuent de manière disgracieuse dans tous les sens… Tout à coup, des pensées horribles se bousculent dans ma tête.
C’était la fin du monde ! Et si… Et si Valentin s’était fait dévorer par ces blobs ? Charcuté, déchiqueté, recraché, puis remangé ?
Je grimace légèrement, mais où ai-je donc la tête. Phédor ignorant tout de mes pensées, entame la conversation.
Il m’apprend qu’il m’a trouvé, inconscient au milieu du désert pendant sa séance journalière de confection de château de sable non loin de l’oasis du désert. Je l’écoute sans rien dire cependant je n’en pense pas moins. Serait-il en train de se payer ma tête ?
Il commence à partir dans ses explications d’architecture et de ses techniques pour ses créations de sable. Je le laisse parler et lui sourit, tout en me rapprochant de mes affaires.
Quelque chose ne va pas, ça ne ressemble pas du tout au poète exilé. Il est fou !

« … et puis je dois aussi vous faire partager mon secret pour confectionner de superbes meurtrières sans pour autant faire écrouler votre rempart ! Enfin, c’est Ugmar qui en a eu l’idée je dois avouer mais je l’ai amélioré et la technique est im-pa-ra-ble désormais. Il suffit… » Mais Phédor vient de faire une pause, me voyant enfiler mes vêtements, ma besace et prenant le reste des mes affaires.
« Mais que faites-vous donc mon ami ? »
« Oh... ne faites pas attention Phédor, je… euuh… Disons qu’il fait un peu froid vous ne trouvez pas ? Je voulais juste me couvrir un peu. »

Un peu froid dans un désert… Ma stupidité n’a donc aucune limite… Phédor fronce les sourcils, puis son visage se… Il se quoi d’ailleurs ? J’ai bien du mal à le décrire avec des mots.
Le visage de Phédor était en train de se décomposer pour faire simple et de laisser place à un visage de démon, une sorte d’incube… Pourtant Phédor n’était pas une femme, mais le monstre avait prit possession de son corps…

La créature se jette sur moi, alors que je suis toujours sous le choc de ce que je vois.
Le coup est si puissant qu’il me projette hors de la hutte de Valentin en déchirant l’un des murs. Je me tords de douleur, je suis totalement désarmé… Attends… Non !
Malgré le choc, j’ai toujours en main ma besace magique.

Alors que le démon sort de la hutte bruyamment et beuglant de rage, je sors de mon sac… Une arbalète à castor !!
Est-ce une blague ? Je ne comprends décidemment pas ce qu’il se passe depuis que j’ai perdu mes souvenirs et d’avoir vu cette petite lumière, mais tout est différent…
Pas le choix, je me saisis de l’arme et prends le démon pour cible. Celui-ci me dévisage de son regard rouge vif. Son corps est sombre et ténébreux.
Il se jette sur moi de nouveau mais miracle… Enfin si je peux dire…

Une nuée de harpies apparaît.
Surement à la recherche d’un nouveau refuge depuis que leur île a sombré dans les profondeurs… Je profite de cette occasion pour fausser compagnie à mon ami démon, omnibulé par ce spectacle qui se dirige vers nous.

Je cours droit devant moi, sans me retourner, ni même m’arrêter pour reprendre mon souffle.
Ma boussole indique le nord… Tant pis, ça sera toujours mieux que l’oasis du désert.
Après quelques minutes, loin de ce terrible spectacle, le démon apparemment a également fuit, je me permets de ralentir la cadence.

La rivière qui prends sa source à Shimizu et qui borde Lynsk apparaît au loin.
Le sable commence à laisser place à des broussailles et à de l’herbe.

« Hey toi !! »
Je sursaute, surpris. Je me retourne et je vois Jaya Ballard… Oui c’est bien elle.
« Taxe, argent, argent, argent !! »
Elle est Intendante du Royaume Mizu… et on m’a rapporté que l’argent commençait à avoir raison d’elle…
« Tu ne peux pas passer comme ça ! Taxe, taxe ! Argent, argent ! Allez ! 100 pièces d’or ! La radinerie est mon ami ! »
« Je ne veux pas te manquer de respect mais, le désert est peu sûr. Phédor vient de se.. »
« Je m’en fiches de lui ! Enfin non, il me doit des pièces, comme si il pouvait s’installer dans la hutte de Valentin gratuitement… On aura tout vu… Mais toi !! Taxe ! 100 pièces d’or et vite ! »
Sans même que je ne puisse reprendre, par je ne sais quel prodige, mon armure tombe au sol.
« Ha ha ! » Cria Jaya, hystérique.

L’armure lévita et s’approcha de Jaya Ballard… Puis elle se saisit de l’armure et me réponds..
« Tu as été trop long à payer la taxe, je me contenterai de ça, il y a moyen d’en tirer un très bon prix ! »
Je me retrouve torse nu et bouche bée…
Tout à coup, Effroi en personne apparaît aux côtés de l’intendante. Elle lui sourit… Il lui sourit…
« Allez mon amour, allons autre part, il a payé son dû ! »
Je n’en revenais pas… Elle l’avait appelé ‘mon amour’ ??
Sans que je ne puisse lui demander une seule explication, les deux amants disparurent…


Je me retrouvais de nouveau seul… Dans un monde qui n’était pas le miens, c’était impossible !
Les heures passent et je poursuis mon chemin toujours plus au nord. J’arrive non loin de la rivière. Moi qui pensait trouver le repos et enfin la paix le temps de me remettre de tous les évènements qui venaient de se passer, je suis de nouveau confronté à des choses étranges…
Voilà que devant moi…
Surgissant de l’eau…
Je me frotte les yeux, je dois mal voir…
Je souris intérieurement…

« Voilà qui devrait faire plaisir à Dracolord… Les carpes maléfiques se rebellent… Allons bon et quoi d’autres encore ? »

Un banc de carpe ailées surgissaient ci et là et attaquaient tous les pêcheurs qui bordaient la rivière… Je n’en revenais pas. Que s’était-il passé pendant mon inconscience. Pourquoi tout avait changé à ce point ?

Je marmonne dans ma barbe, réfléchissant à la situation…
« Je suis peut être victime d’une malédiction… Peut être que tout ceci n’est qu’illusion… »

Illusion ou pas, devant le kraken, certes petit pour son espèce, mais immense pour un humain, qui vient de sortir de la rivière, il est hors de question que je teste…
Le monstre aux tentacules essaye de m’attraper. J’évite comme je le peux et je me saisis de mon arbalète à castor. Il était temps qu’elle serve… Mais sans grande surprise, le projectile est inefficace. Voilà donc toute l’ironie de notre fin à tous… Je me retrouvais à combattre un kraken avec une arbalète à castor…
Ma fin est proche. Les souvenirs qu’il reste de ma vie passée défilent devant moi.

« Espérha, tu as gagné… »

Ou pas ! Mon salut, je le dois à l’homme le plus improbable qui soit. Je le croyais disparu à jamais. Jojo snipe !
Le tsuchis avait foncé tête baissé dans le kraken, mais ce dernier l’avait expulsé d’un coup de tentacule, m’oubliant temporairement…
Mon regard ne peut se détourner de cet homme. Il se relève et me fixe, comme si il était déçu par sa performance et qu’il pensait qu’il lui était possible de mieux faire.

« J’galre truc de dingue… »
Ca c’était le moins que l’on puisse dire, et il n’est pas le seul…
Je ne le comprends pas décidemment… Il retourne au combat…

« Mais non !! N’y va pas, tu vas te faire tuer ! »

Trop tard…
Pour que son sacrifice ne soit pas vain, je profite de cette diversion pour rebrousser chemin…

Je tombe à terre !
Je regarde autour de moi et personne. Comme si une force mystique et invisible m’avait poussé… Le ciel s’assombrit. Une pluie fine tombe. L’orage commence à gronder.

A l’horizon, au milieu du désert, des batailles font rage… Démons, Humains, fantômes, harpies, monstres encore inconnus… Les sorts fusent, les cris arrivent jusqu’ à mes oreilles malgré ma longue distance qui les sépare.
Derrière moi, les carpes maléfiques s’en prennent désormais au Kraken…

Je reste à genou. Je contemple la chute du monde, impuissant, amnésique des derniers moments de ma vie, du pourquoi d’un tel changement…
Un tremblement de terre se fait sentir. Il a au moins le mérite de faire stopper les combats.
Il est si violent que la terre se fissure et se déchire.

Je me relève d’un bon, des crevasses apparaissent tout autour de moi.
Prit de panique j’essaie de trouver une issue… et tout à coup je suis frappé d’un éclair. Je regarde ma main, je n’avais toujours pas fait attention. Une alliance. J’étais marié ?
Ma femme… Etait-elle en sécurité ?
Quelle question, bien sur que non…

Ce moment d’inattention se révèle fatal pour moi… je regarde autour de moi et je m’aperçois que je suis prisonnier… Le lopin de terre sur lequel je suis s’écroule dans les profondeurs de la terre, cette fois c’est fini… Je vais tout droit vers les Enfers… Je perds équilibre et je tombe dans le vide… Je ne crie même pas…





« Aie !! »
Je me caresse le dos de mon crâne et ouvre les yeux. Je suis tombé sur la tête.
Je regarde autour de moi… Je suis en sueur…
Mon cœur bat à tout rompre, ma respiration est forte…
Je suis sur un sol dur, à côté d’un lit… A côté de mon lit… Dans ma chambre… Et ma femme dans le lit…
Je rigole, j’ai rêvé…
C’est ma femme qui avait du m’embrasser dans mon sommeil… Emmitouflée dans la couverture, je comprends mieux pk j’ai finis torse nu et vu que je suis par terre…
La suite était tout aussi logique.

Ma tendre épouse se réveille et me dévisage. Je lui explique mon rêve dans les moindres détails. L’un comme l’autre, ne nous pouvons nous empêcher de rire.
Je décide d’aller à la fenêtre car de l’agitation règne au dehors…

Le spectacle qui se déroule à l’extérieur change du tout au tout nos expressions… La peur pouvait se lire sur nos visages.
En effet… les cieux sont couverts d’harpies, des esprits et démons approchent à grand pas, des blobs sont rentré dans la ville et attaquent femmes et enfants, et le ciel, noir en temps normal est devenu rougeâtre et menace de nous bombarder d’éclairs, de météores, ou je ne sais quoi d’autres…

Et voilà que maintenant… Un tremblement de terre violent se fait sentir.
Je regarde ma femme dans les yeux… Elle me rend ce même regard triste…
Nous nous embrassons, peut être pour la dernière fois de notre vie…
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Eleenna

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MessageSujet: Re: [vote]Concours de la fin du monde   [vote]Concours de la fin du monde EmptyMar 19 Mai - 12:56

Récit n°7:

Une lumière vive et chaleureuse ? Non.
Une aura noire et menaçante entourait cet être que je venais d’appeler à moi. Sa simple présence était écrasante et j’avais l’impression de porter une montagne sur mes épaules, mon instinct me hurlait de fuir le plus loin possible mais mes jambes refusaient de bouger si ce n’est pour trembler.
Qu’avais-je donc fait ? Pourquoi me retrouvais-je fasse à cette chose ?
Oui… tout cela avait vraiment commencé ce jour là…

Trois mois et 24 jours plus tôt :
Je voguais dans une abime de silence où l’espace et le temps n’ont plus aucun sens. Quelle horreur, était-ce vraiment ça la mort ? Ce n’était pas ce jour là que je l’apprendrais ! En effet, dans un monde qui me paraissait bien lointain sur l’instant, plusieurs mages étaient entrain d’unir leurs forces pour m’obliger à réintégrer mon corps meurtri.

J’avais déjà connu ce rituel plusieurs fois au cours de ma vie mais jamais je n’avais approché le point de non retour de si prêt. Revenir à la vie est toujours si… douloureux ! Alors que mon esprit était attiré inexorablement vers mon corps la mémoire me revenait : je combattais l’armée ennemie aux cotés de mes amis et de nos alliés reikons lorsque l’un d’eux, soudoyé par le roi mizu, profita de mon combat contre un puissant guerrier pour me planter une dague dans le dos ! Naturellement sous le coup de la douleur je n’avais pas réussi à éviter le coup d’épée qui suivit et c’est qui m’avait plongé dans cette situation des plus délicate.

Par Shankara que j’étais mieux au royaume des morts ! La douleur, la traitrise, tout cela n’avait plus d’importance…
Après la rage, ce fut la honte qui m’envahie. Je me sentais vieillir, chaque jour mes forces s’amenuisaient et c’est la quête de toute une vie qui s’emblait m’échappée : Jamais je ne serait l’homme le plus fort du monde. Mes heures, mes jours… mes années d’entraînement réduites à néant, et cela pour une gloire éphémère.

Cela faisait quelques temps que je refoulais au fond de moi cette peur, cette détresse face à ma propre faiblesse. Dans un excès de rage j’avais congédié les mages qui venaient de me ramener à la vie et je passais plusieurs jours dans les archives traitants des rites les plus noirs auxquels pouvaient s’adonner les sorciers. Quelle chance j’avais d’avoir reprit place en tant que conseiller du roi quelques semaines plus tôt, sans cela je n’aurai jamais été autorisé à accéder à ces livres défendus !
Toutefois, il me parut évidant qu’ils ne me révéleraient pas ce que je cherchais mais ils me donnèrent malgré tout quelques pistes intéressantes. Sans mot dire, je disparu de la circulation, partant en quête pour trouver la seule personne capable de m’aider.

C’est alors que commença un long voyage qui m’entraîna aux quatre coins de sanctuaires. Je dus emprunter des souterrains en ruine, je découvris des temples abandonnés depuis des temps immémoriaux mais bien je finis par découvrir le moyen d’entrer en communication avec le dieu des enfers : il me fallait tout simplement mourir…
Mes pas me ramenèrent à Denkaro où je fis appel au meilleur mage que cette terre ait connue. Une fois les préparatifs terminés, je bus le poison qui me guida jusqu’au monde des morts. Bien que Genji veillait sur moi de l’autre coté, j’avançais avec crainte, de peur d’aller trop loin et de rompre le lien qui m’unissait encore à mon corps.
Finalement, il finit par me trouver. Nextépé se tenait devant moi, droit et fier, il était si majestueux que j’avais l’impression de rêver. Cet être supérieur ne pouvait être décrit avec de simples mots, il était tellement de tout ce que j’avais vu auparavant qu’il me paraissait presque… irréel.
Je connaissais sa haine des humains et je savais comment lui permettre de déverser toute sa colère sur sanctuaire. Il ne fut pas très difficile de négocier avec lui : en devenant son serviteur et en détruisant les barrières qui l’empêchaient de se matérialiser sur sanctuaire, il ferait de moi une liche ce qui me rendrait immortel ! Le dieu des enfers eu tout juste le temps de me donner mes instructions avant que mon esprit ne fût rappelé en mon corps.

Regagnant le monde des vivants grâce au talent de Genji, je me mis cette fois en quête d’une de ces pierres magiques que tout le monde semblait chercher. N’ayant pas de temps à perdre je me contentais d’éliminer l’un de ses possesseurs et de lui voler son butin. La pierre en poche, j’embarquais sur un bateau à destination de l’île d’Aurore qui était déjà complètement ravagée par les pouvoirs de mon maître. Là bas, un lac rouge (rempli de sang certainement aux vus de l’odeur qui se dégageait) et comme me l’avait soufflé Nextépé, j’y jetais la pierre.

La terre trembla, la surface du lac bouillonna et des gouttes s’élevèrent vers le ciel où une masse noire se forma, s’étira jusqu’à former un cercle parfait d’où une créature immense et monstrueuse en sortie.

Oui… voilà comment j’avais fais pour me retrouver face à cette chose. Ne sachant toujours pas comment réagir, je voulu lui parler mais aucun son ne sortit de ma gorge. Je constatais pourtant que je pouvais voir à travers ce démon, il était immatériel. Pourrait-il vraiment être dangereux s’il ne pouvait m’atteindre physiquement, moi, l’un des plus grands sorciers de ce monde ?
La créature sembla capter mes pensées et c’est alors que je compris que j’avais été dupé… comme je venais de le prédire, l’entité que j’avais convoquée plongea vers moi et s’enfonça dans mon corps. J’eu l’impression de bruler de mille feu et je ne pus que prier Shankara de me tuer pour abréger mes souffrances. Malheureusement ma déesse n’entendis pas ma prière et ma torture sembla durer une éternité. Mes cheveux tombèrent tandis que mes membres se développaient de manière exponentielle. Je pus constater que ma peau virait au noir ou au rouge selon les partis de « mon » corps. Je n’étais plus maître d’aucuns de mes mouvements aussi je fût presque surpris de voir encore par mes propres yeux.
Une fois ma mutation accomplit j’estimais ma taille à environ 4 mètres : c’est fou comme les choses avaient un aspect différent à cette hauteur, j’avais l’impression de découvrir un nouveau monde.

Une fois la douleur envolée et la gêne provoquée par le fait que j’avais été dépossédé de mon corps je me pris d’une curiosité malsaine. Que diable allait-il faire ? Est-ce que je pourrai résider de manière permanente dans sa tête ou serai-je voué à disparaître ?

Malheureusement, le répit ne fut que de courte durée, sans que je comprenne comment il parvint à appeler auprès de lui des êtres me ressemblant –quoiqu’un peu plus petit- et ils ne tardèrent pas à être plusieurs dizaines et ensemble ils parvinrent à créer un immense trou noir au centre du lac, toute vie, la moindre particule qui se trouvait sur l’île fût aspirée et disparue sous mes yeux. Quelle puissance ! Ce n’était certes pas moi qui avais causé ce cataclysme mais j’étais grisé par cette quantité colossale de magie !

Lévitant au dessus des eaux, la petite armée se dirigea tout droit vers ma terre natale : Denkaro.
Je ne sais comment mais les démons avaient manifestement trouvés le moyen de franchir la barrière magique qui protégeait sanctuaire de leur menace. En quelques minutes à peine ils arrivèrent aux remparts de la ville d’où l’on entendait déjà des cris d’effrois. Malheureusement pour le peuple que je gouvernais autrefois, la majorité de l’armée se trouvait dispersée et le peuple était sans défense face à ces créatures assoiffées de sang. Ce fût un véritable massacre, les démons déchiquetaient tout sur leur passage, hommes, femmes, enfants et même les animaux domestiques, il n’y eu aucun survivants.
Cette vision d’horreur me rappela à la réalité, voir certain de mes amis périr d’une façon si atroce me fit comprendre à quel point j’avais été stupide ces derniers temps ! Ma soif de pouvoir m’avait amener à ma perte et à celle de mon royaume, voir de ma propre race ! J’eu beau réunir toute ma volonté pour essayer de dévier les actions mortelles de la créature qui me possédait je ne réussi pas à la faire bouger d’un millimètre.

Les démons s’installèrent à Denkaro où ils commencèrent à édifier une grande tour, certainement les prémices d’un temple dédié à la gloire de Nextépé…

Ce fût une erreur de leur part. L’effet de surprise passé, tous les peuples s’unirent et avec l’aide de leurs dieux ils formèrent une immense armée prêtent à marcher sur les vestiges de Denkaro et défendre l’espèce humaine.
Les créatures n’éprouvaient pas la moindre crainte face à ces guerriers et ils n’hésitèrent pas à quitter les remparts de la ville pour fondre sur l’armée ennemie. Je reconnue en première ligne bon nombre de mes amis et je redoutais de leur ôter la vie moi même et pourtant… alors que je m’attendais à ce que la première vague se fasse écrasée comme de vulgaires insectes par mes invocations je vis que ceux-ci réussir à résister sans trop perte. Mieux ! Un, deux puis trois démons qui paraissaient pourtant invincible tombèrent sous les coups des forces alliés. Manifestement Shankara n’avait pas lésinée sur les enchantements quelle avait accordée à ses protégés.
Une bouffé d’espoir emplie mes anciens compagnons et moi même tandis que le doute s’installait chez les démons. Malheureusement ceux-ci étaient loin d’avoir dit leur dernier mot. Ils comprirent vite que leur force n’était pas naturelle et ne tardèrent pas à trouver le moyen de contrer cet artifice. Les pertes furent énormes du coté des humains, tellement de sang fut répandu sur le sol qu’il se transforma en une gadoue immonde. La bataille ne dura qu’une heure tout au plus et à la fin il ne restait plus que trois démons debout et quatre humains, les quatre rois. Ceux-ci unirent leur force et dans une charge désespérée ils bondirent sur moi, je me vis en décapiter un mais les trois autres parvinrent à me toucher. Deux autres périr et seul le plus robuste se tenait encore debout, un rictus sur les lèvres en voyant le sang coulé à flot de mes plaies béantes. Peu à peu je sentais la vie me quitter, alors que je m’écroulais, je pus reprendre peu a peu possession de mon corps, je vis alors l’esprit qui m’avait possédé s’extraire de moi avant de fondre sur le dernier roi vivant. Si j’en avais eu la force j’aurai crié ma rage et mon désespoir. Moi qui pensais que ce monstre mourerait avec moi…
Ma vue se troubla, ma tête heurta le sol et je du luter désespérément pour ne pas sombrer. Ma dernière vision ne fut pas celle de mon ami se transformant en démon mais celle des deux autres créatures qui reproduisait le même rituel que sur l’autre île : leur magie créa un trou noir comme le néant qui se mit à grossir, grossir jusqu’à mesurer plusieurs mètres. Ainsi, les hommes furent vaincus et sanctuaire allait être complètement annihilé. Tout cela était de ma faute, tout ! Mon désir futile de reconnaissance et de puissance avait entrainé la fin de ceux que j’ai pus chérir. C’est en détresse et avec la responsabilité de la destruction de ma race que je rendis l’âme et pour la première fois de ma vie, j’en fus soulagé.
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