Poème numéro 3:
Etre, par surprise, anéanti, mis à mort
Par une si belle fille, dans un si joli corps
Se trouver terrassé par l’amour, par hasard
Par une si belle fille, dans une si jolie taverne.
Aimer, aimer l’amour, l’aimer elle, aimer tout
Tout son être, tout son cœur, toute sa vie, aimer « nous ».
Espérer que « nous » reviendra, dans un souffle d’amour
Et y croire malgré tout, jusqu'à la fin des jours.
Vouloir la voir plus vite, vouloir lui dire plus fort
Que ce béguin pour elle ne sera jamais mort,
Croire qu’elle va revenir, croire qu’elle n’est pas partie
Avec l’autre, le traître, celui qui partage son lit.
Puis enfin, temps aidant, mois passant, oublier.
Se souvenir un peu d'elle, parfois, en été,
Se rappeler très peu, de son rire, de sa peau,
Puis un jour sur cette histoire tirer le rideau.